Au moins 300 000 camions de moins sur les routes chaque année

Rapport : Le transport fluvial peut grandement réduire les embouteillages

Chaque année, 300 à 760 000 mouvements de camions pourraient être transportés par voie d’eau. Cela pourrait considérablement soulager la pression sur « la voie de droite », selon le rapport « Supply Chain re-design » présenté jeudi 14 mars lors du salon multimodal de Breda. Le rapport a été rédigé par trois coopératives néerlandaises de navigation intérieure à la demande, entre autres, du ministère des Infrastructures et de la Gestion de l’eau (I&W).

Ces mouvements de camions concernent par exemple des remorques remplies de déchets ménagers, de vieux papiers, d’acier, mais aussi de blé et de matériaux de construction préfabriqués. “Ce sont ces charges quotidiennes qui encombrent chaque jour la voie droite des Pays-Bas”, indique le rapport consultatif. Et : « Des connaissances sur les possibilités du transport par eau et une incitation financière sont nécessaires pour permettre aux entreprises néerlandaises d’effectuer la transition stratégique vers l’eau ». Le rapport « Supply Chain re-design » a été commandé par trois coopératives pour le Top Sector Logistics, le partenariat logistique qui comprend le ministère de l’Infrastructure et de la Gestion de l’eau (IenW). Les trois coopératives de navigation intérieure NPRC, PTC et ELV sont actives dans la fourniture et l’évacuation par eau de matières premières et de produits semi-finis destinés à l’industrie manufacturière européenne.

30 % de réduction de CO2

Selon le rapport, une combinaison optimale du transport fluvial, complétée par le transport routier sur de courtes distances, permet aux entreprises néerlandaises de réaliser des économies stratégiques et contribue à une réduction de CO2 de 30 % en moyenne. En outre, les entreprises qui se concentrent sur une combinaison de transport fluvial et routier anticipent l’augmentation du trafic routier et la pénurie de chauffeurs. Cela ressort clairement de certaines études de cas enregistrées pour ce rapport. Ce sont des exemples de l’entreprise Cosun Beet et de Verbrugge en Zélande, qui ont transporté 10 000 camions supplémentaires par voie fluviale ces dernières années. Pour le gouvernement, une utilisation accrue du transport fluvial se traduirait par une économie nette de 67 à 150 millions d’euros en coûts d’infrastructure. Gagnant-gagnant, disent les coopératives qui plaident pour une utilisation plus fréquente de l’eau pour d’autres flux de marchandises en vrac en plus des conteneurs. Ce mouvement est appelé « transfert modal ».

«Le choix du transport par eau est un choix stratégique qui, même s’il appartient en pratique souvent au planificateur, appartient en réalité à la salle de réunion», explique Wilco Volker, auteur du rapport. En collaboration avec Top Sector Logistics, les coopératives du programme « Joint Corridors off-Road » attireront l’attention des entreprises au niveau de la direction sur le transfert modal du vrac sec dans les années à venir. Lorsque cela est nécessaire, ce programme Off-Road est proposé pour accroître les connaissances sur ce sujet et orienter la refonte de la chaîne logistique. Une utilisation accrue du transport par eau constitue une solution éprouvée aux problèmes stratégiques majeurs dans les domaines de la réduction des émissions de CO2, de la fiabilité des livraisons et de la rentabilité », déclare Volker.

Infrastructures portuaires accessibles

Le gouvernement encourage le transport par eau grâce à des programmes de subventions attractifs. Outre cette importante incitation tarifaire, le rapport conseille au gouvernement d’investir de manière plus structurelle dans le développement de sites portuaires dans l’arrière-pays où sont traités les vracs secs. Après tout, ces terminaux de vrac sec sont les portes d’accès à l’eau, indique le rapport. Les investissements dans les infrastructures portuaires constituent encore trop souvent un obstacle à une meilleure utilisation des voies navigables.

Le rapport complet « Refonte de la chaîne d’approvisionnement, transport intérieur de vrac sec peut être consulté via ce lien.